Alerte sur la situation des enseignants du secondaire affectés dans le supérieur (ESAS) dans nos universités : entre Chaybde et Scylla

Formation

Depuis la mise en place du décret n°2021-1895 du 29 décembre 2021 portant le nouveau régime indemnitaire pour les enseignants-chercheurs (RIPEC), une situation manifeste d’iniquité tend à se creuser dans nos établissements entres les enseignants-chercheurs (EC) et les ESAS.
Deux composantes de la RIPEC (CI et C3) créent un fort sentiment d’injustice parmi les ESAS qui remplissent au même titre que les EC des missions essentielles au bon fonctionnement de nos établissements (investissement pédagogique fort, responsabilités pédagogiques et administratives).

Le décalage dans la trajectoire dans le temps de la revalorisation de la C1 et son pendant pour les ESAS est criant. La C3 échappe aussi aux ESAS. Ces deux éléments font aujourd’hui craindre un desinvestissement massif des ESAS dans nos établissements qui se sentent lesés ou laissés pour compte. Ceux-ci n’ont pas été pris en compte par la T.PR, car les missions de recherche n’entrent pas dans leur périmètre. Or leur importante contribution à la vie pédagogique de nos établissements permet indirectement un meilleur développement de la recherche assuré par les FC.

Une solution doit être trouvée rapidement pour gommer cette différence qui soulève aujourd’hui dans plusieurs universités des blocages institutionnels très préoccupants.

L’AUREF demande une valorisation de la PES et le financement d’un dispositif équivalent au C3 dont pourraient bénéficier les ESAS.
Par ailleurs, les propositions de revalorisation de l’Éducation Nationale échappent aussi aux enseignants du secondaire affectés dans les universités. Une double peine qui doit être corrigée.

Au-delà de la situation de crise à laquelle nous allons être confrontés, c’est aussi une question d’équité sociale et professionnelle dans les différents corps qui composent nos établissements à laquelle il est urgent de répondre.